Analyse d'un texte de Bergson
sur l'art
Qu'il soit peinture, sculpture, poésie ou musique, l'art n'a d'autre objet que d'écarter les symboles pratiquement utiles, les généralités conventionnellement et socialement acceptées, enfin tout ce qui nous masque la réalité, pour nous mettre face à face avec la réalité même. C'est d'un malentendu sur ce point qu'est né le débat entre le réalisme et l'idéalisme dans l'art. L'art n'est sûrement qu'une vision plus directe de la réalité. Mais cette pureté de perception implique une rupture avec la convention utile, un désintéressement inné et spécialement localisé du sens ou de la conscience, enfin une certaine immatérialité de vie, qui est ce qu'on a toujours appelé de l'idéalisme. De sorte qu'on pourrait dire, sans jouer aucunement sur le sens des mots, que le réalisme est dans l'oeuvre quand l'idéalisme est dans l'âme, et que c'est à force d'idéalité seulement qu'on reprend contact avec la réalité.
Bergson, Le rire, PUF p. 160
Réalisme ? Idéalisme ? En esthétique comme en métaphysique, nous sommes en présence de deux écoles opposées. Lorsqu'il s'agit d'art, le réalisme trouve belle une oeuvre qui reproduit le réel, l'idéalisme une oeuvre qui crée un monde idéal. Or voici que Bergson prétend à la fois, en esthétique, être réaliste et idéaliste : "Le réalisme, écrit-il, est dans l'oeuvre quand l'idéalisme est dans l'âme".
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