Analyse d'un texte de Rousseau
sur la
sociabilité de l'homme
«
C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable: ce sont nos
misères communes qui portent nos cœurs à
l'humanité, nous ne lui devrions rien si nous n'étions
pas hommes. Tout attachement est un signe d'insuffisance: si chacun
de nous n'avait nul besoin des autres, il ne songerait guère
à s'unir à eux. Ainsi de notre infirmité
même naît notre frêle bonheur. Un être
vraiment heureux est un être solitaire: Dieu seul jouit d'un
bonheur absolu; mais qui de nous en a l'idée? Si quelque
être imparfait pouvait se suffire à lui-même, de
quoi jouirait-il selon nous? Il serait seul, il serait
misérable. Je ne conçois pas que celui qui n'a besoin
de rien puisse aimer quelque chose; je ne conçois pas que
celui qui n'aime rien puisse être heureux.
Il suit de là que nous nous attachons à nos semblables
moins par le sentiment de leurs plaisirs que par celui de leurs
peines; car nous y voyons bien mieux l'identité de notre
nature et les garants de leur attachement pour nous. Si nos besoins
communs nous unissent par intérêt, nos misères
communes nous unissent par affection.»
Les
considérations de Rousseau dans ce passage de
l'Émile portent sur la sociabilité de
l'homme.
Rousseau traite la question de savoir ce qui rend l'homme
sociable, autrement dit ce qui le pousse à s'unir durablement
aux autres.
Sa thèse est la suivante : c'est la "faiblesse qui
le rend sociable".
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