Commentaire d'un texte d'Aristote sur la technique

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" Ce n'est pas parce qu'il a des mains que l'homme est le plus intelligent des êtres, mais c'est parce qu'il est le plus intelligent qu'il a des mains. En effet, l'être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d'outils: or, la main semble bien être non pas un outil mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres. C'est donc à l'être capable d'acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné l'outil de loin le plus utile, la main. Aussi, ceux qui disent que l'homme n'est pas bien constitué et qu'il est le moins bien partagé des animaux (parce que, dit-on, il est sans chaussures, il est nu et n'a pas d'armes pour combattre), sont dans l'erreur. Car les autres animaux n'ont chacun qu'un seul moyen de défense et il ne leur est pas possible de le changer pour un autre, mais ils sont forcés, pour ainsi dire, de garder leurs chaussures pour dormir et pour faire n'importe quoi d'autre, et ne doivent jamais déposer l'armure qu'ils ont autour de leur corps ni changer l'arme qu'ils ont reçue en partage. L'homme, au contraire, possède de nombreux moyens de défense, et il lui est toujours loisible d'en changer et même d'avoir l'arme qu'il veut et quand il le veut. Car la main devient griffe, serre, corne, ou lance ou épée ou toute autre arme ou outil. Elle peut être tout cela, parce qu'elle est capable de tout saisir et de tout tenir. "

Aristote, Des parties des animaux

 

Durant l'Antiquité grecque, au IVème siècle avant Jésus-Christ, le recours aux mythes, bien qu'irrationnel, facilitait le processus d'intelligibilisation d'une origine. Dans ce contexte culturel, Aristote se fait alors l'initiateur de la philosophie dont le raisonnement s'appuie sur une forme de rationalité scientifique.

Alors que dans le mythe de Prométhée, relatif à l'origine de la civilisation, les dieux font don de la technique à l'homme (cette compensation culturelle de sa faiblesse naturelle lui permettant ainsi d'envisager une relation dans laquelle l'homme prendrait pouvoir sur la nature), Aristote montre dans un passage de l'une de ses œuvres, Parties des Animaux, que c'est grâce à son intelligence et à ses mains, qu'est conféré à l'homme un pouvoir qui dépasserait celui de la nature et lui offrirait une véritable supériorité.

L'examen du raisonnement qui amène Aristote à penser que l'homme par son intelligence, dispose de l'outil "de loin le plus utile" à la vie (ce qui fait sa supériorité) nous permettra de prendre nous-même tout le recul nécessaire afin d'étudier d'un point de vue conceptuel l'enjeu de ce passage et son apport philosophique à la compréhension de la supériorité de l'homme.

 

 

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