PLOTIN

( VERS 205-270 J.-C. )

 

 

Sa pensée
Philosophe grec né en Égypte. Installé à Alexandrie, il est, avec son élève Porphyre, le représentant le plus illustre du néo-platonisme. Ses œuvres, classées en six groupes de neuf livres, constituent l'une des sources principales de la pensée arabo-islamique ainsi que de la philosophie médiévale occidentale.

À la suite de Platon, Plotin considère que le monde sensible et les réalités intelligibles tiennent leur unité et leur être d'un principe supérieur, l'Un, ou encore le Bien. Ce principe suprême est une « réalité » parfaite, ineffable ( au-delà de tout langage ), que l'on ne peut donc qu'évoquer. L'intellect et l'âme constituent avec l'Un ( dont ils procèdent ) ce que Plotin appelle des « hypostases » ( réalités dépendantes les unes des autres ) divines. L'âme est une sorte d'intermédiaire ( ou « truchement » ) entre le monde intelligible et le monde sensible : elle ordonne et organise le second, mais elle dérive du premier vers lequel elle peut se retourner pour le contempler et en jouir. La matière n'est que le dernier reflet de l'Un, et le contact avec le sensible est le mal, auquel l'âme doit s'arracher. Une fois purifiée par l'expérience esthétique, puis par une conversion philosophique appropriée, elle peut espérer s'élever jusqu'à la contemplation du premier principe. Au-delà de l'intelligence comme de la pensée, l'âme connaît alors l'extase.

Principal écrit :

les Ennéades