Nietzsche

Par-delà le bien et le mal

cinquième partie

 

§ 197

 

Man missversteht das Raubthier und den Raubmenschen (zum Beispiele Cesare Borgia) gründlich, man missversteht die "Natur", so lange man noch nach einer "Krankhaftigkeit" im Grunde dieser gesündesten aller tropischen Unthiere und Gewächse sucht, oder gar nach einer ihnen eingeborenen "Hölle" -: wie es bisher fast alle Moralisten gethan haben. Es scheint, dass es bei den Moralisten einen Hass gegen den Urwald und gegen die Tropen giebt? Und dass der "tropische Mensch" um jeden Preis diskreditirt werden muss, sei es als Krankheit und Entartung des Menschen, sei es als eigne Hölle und Selbst-Marterung? Warum doch? Zu Gunsten der "gemässigten Zonen"? Zu Gunsten der gemässigten Menschen? Der "Moralischen"? Der Mittelmässigen? - Dies zum Kapitel "Moral als Furchtsamkeit".

On se méprend du tout au tout sur la bête de proie et sur l'homme de proie (p. ex. César Borgia), on se méprend sur la "nature" aussi longtemps que l'on cherche encore je ne sais quel germe "morbide" au fond de ces êtres robustes comme les fauves et les végétaux des Tropiques, ou même je ne sais quel enfer intérieur; comme l'on fait presque tous les moralistes jusqu'ici. Il semble que règne chez les moralistes la haine de la forêt vierge et des tropiques, et qu'il faille à tout prix discréditer "l'homme tropical" en le présentant comme une forme morbide et dégénérée de l'homme, ou comme son propre enfer et sa propre torture. Et tout cela pourquoi? Au profit des "zones tempérées"? Des "hommes modérés"? Des hommes "moraux"? Des médiocres? A verser au chapitre de "la morale de la peur".

 

Chapitre de la morale de la peur
(Le renversement des ordres santé/maladie)

 

La morale naît de la peur des passions.

Le moraliste serait, pense Nietzsche, motivé par la peur de la force, de la vigueur, de la puissance (figurée par la faune tropicale).

Aussi sa morale est-elle celle de la médiocrité (figurée par le climat tempéré).

Ex. Morale du "juste milieu" d'Aristote

 

     Autres aphorismes de la cinquième partie

 

Traduction et commentaire

© M. Pérignon